6:10 AM, Aéroport Pierre Elliott Trudeau. Décollage pile a l'heure en direction de Miami pour une journée qui va s'avérer beaucoup plus longue que prévue,...
12:30 PM, heure locale du Costa Rica, ( ou 14:30 PM, heure que j'ai dans le corps surtout après une nuit on ne peut plus courte ), atterrissage à San José. Un passage aux douanes costaricaines très short and sweet où le douanier chante des chansons, ne me regardera pas une seule fois et se débarassera de moi en moins de deux! Je parle même pas de sa collègue à côté qui travaille avec ses écouteurs et son iPod. C'est sérieux l'immigration ici!
Je vous épargne les détails de location de voiture, mais on part finalement sur la route vers notre première destination aux alentours de 14:00. Temps estimé? 3h50 de voiture. Nous arriverons finalement à... 22:00. Yink ça!
D'abord, je dois préciser que les costa rocains conduisent comme des mongoles et que les lignes doubles ont peu de signification ici. Ajoutez à ça des voies uniques à double sens et vous êtes en business. Conduire à Montréal, c'est aussi relaxant qu'aller au spa comparativement à conduire ici.
C'est donc dans ce mood que nous débutons notre trajet, en se fiant aux indications du gps sur mon cellulaire. On ne sait pas trop comment, mais trente minutes plus tard on constatera que nous sommes en train de suivre l'itinéraire DEUX de google maps, donc vous avez bien compris, pas le plus court ni le plus efficace. On se dit que tant pis, rendu là on va continuer puisque de toute façon il converge vers l'itinéraire un plus loin.
"Plus loin", c'est une heure plus tard lorsque Eve, ma copilote, me dit de sortir de la route déjà pas trop route pour prendre un chemin de terre dans un village qui n'a probablement jamais vu de touristes de sa sainte vie. Le GPS, de toute sa sagesse, nous incite à poursuivre. Jusqu'à ce que la route en décide autrement en nous présentant un merveilleux cul de sac. La beauté de la chose, c'est qu'il n'y a que deux chemins qui vont dans cette direction, et que pour corriger cet imprévu, on doit vraiment retourner à la case départ, ce qu'on finira par faire.
Il sera environ 16:30 quand nous entamerons finalement la route "pour de vrai". Entre temps, le soleil a fait place à de la pluie et de la grosse brume. C'est dans la joie et l'allégresse qu'on se retrouve entre des troupeaux de 18 roues, dans les montagnes brumeuses où la visibilité frôle la nullité.
Je vous ai dis que les costa ricains conduisent comme des déchainés? Bien de façon assez prévisible, un gros accident a eu lieu sur cette route unique et sans issue, bloquant toute circulation vers les 20:00, genre, pile poil quand on devait passer par là. Aussi, il faut préciser qu'à ~18h, il fait noir comme chez le yâb icitte. On arrive donc derrière une tralée de trucks arrêtés sur la route à perte de vue avec les chauffeurs qui attendent à l'extérieur. Je pense que c'est à ce moment là que Eve s'est mise à perdre ce qui lui restait de sang froid et m'a dit quelque chose du genre "j'ai peur j'ai peur j'ai peur oh non quessé qui se passe là quessé ça oh my god". Constatant que plusieurs cowboys du volant en profitaient pour dépasser tous les trucks à perte de vue, je lui ai répondu de leur enjamber le pas afin qu'au moins on avance aussi. La manoeuvre impliquait évidemment de rouler en sens inverse, mais hey, on faisait juste suivre le mouvement!
On se squeeze finalement entre deux trucks et, voulant éclaircir les raisons de l'immobilité assez intense du trafic, j'aborde un piéton Costa Ricain qui arrive de l'endroit où on se dirige et, du haut de mon espagnol si fluide, lui demande : " ¿que pasa? ". Il semblerait que mon espagnol était si adéquat que ce jeune homme s'empresse de me sortir deux trois phrases en espagnol qui ne font évidemment aucun sens pour moi. Je réalise donc que de pouvoir poser une question dans une langue étrangère quand tu ne peux comprendre la réponse, ça ne donne pas grand chose. J'entreprends donc de communiquer en langage des signes universels : je me plante un gros point d'interrogation dans la face et je fais entrechoquer mes poings pour simuler un accident de voiture. Il acquiesce! On sait maintenant pourquoi on est pognées là, même si au final on est pas plus avancées.
Après un pas pire long bout, on peut recommencer à rouler. Après des routes sinueuses et Eve qui a faillit écraser un genre de raton/singe qui faisait sa marche nocturne au milieu de la rue, on arrive finalement chez Irene et Wolfgang (rien de moins). Moi qui m'étais jurée de me tenir loin des chambres en moustiquaires avec tout plein de bruits de jungle, c'est raté. Épuisée, c'est quand même avec grand bonheur que je m'endors dans mon grand lit moite d'humidité. À demain, Costa Rica!
Photos à venir si je trouve comment!
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